Tosca (Metropolitan Opera 24.25)
- VO
Réalisé par Ali Abbasi
Véritable plongée dans les arcanes de l'empire américain, le film retrace l'ascension vers le pouvoir du jeune Donald Trump grâce à un pacte faustien avec l'avocat conservateur et entremetteur politique Roy Cohn. Compétition, festival de Cannes.
Sans être manichéen, Ali Abbasi trace un portrait assez accablant de Trump. Jeremy Strong y est fabuleux.
Derrière le biopic convenu sur l'ascension immobilière de Donald Trump, un film de genre plus audacieux : la tentative assez folle de faire de Trump la figure d'un vampire moderne.
Le classicisme formel de ce biopic abrasif est transcendé par un niveau de jeu exceptionnel. Inattendu à la réalisation, le Danois d'origine iranienne tape juste. Il prolonge aussi son travail autour des êtres en mutation (Border) et de la monstruosité (Les nuits de Mashhad).
La plus réjouissante origin story jamais livrée d'un super-antihéros. S'il est souvent drôle, le film ne perd jamais de vue la gravité de son sujet.
Le film restitue au plus près cette ivresse du pouvoir et du mal. Avec brio sont reconstitués tous les premiers coups bas d'un fameux parcours en la matière jusqu'à ce que "l'apprenti" surpasse en cynisme et en cruauté son maître.
Un biopic surprenant où brillent les acteurs.
Très documenté et génialement interprété, le film est un subtil équilibre entre la farce et la fable tragique sur le pouvoir.
Une petite bombe d'insolence ultra documentée.
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