Cette intelligence dans l’analyse et dans l’écriture fait des Enfants des autres un film rare et précieux, de ceux qui donnent de la force à toutes celles qui en ont cruellement besoin.

Sans une once de pathos, avec un véritable lyrisme qui emporte tout, Rebecca Zlotowski signe un film salutaire, délicat, cathartique.

Virginie Efira et Roschdy Zem irradient de présence et de tendresse ce 5e et assurément plus beau film de Rebecca Zlotowski qui aborde un sujet peu traité au cinéma avec une intelligence et un sens du romanesque qui fait un bien fou.

Une fugue sentimentale follement touchante. On vibre à l’unisson des émotions de Virginie Efira, magnifique de talent et de volupté, tellement vraie que l’on s’identifie immédiatement à elle face à Roschdy Zem, à la virilité attendrissante. 

Rebecca Zlotowski, dont c’est ici le film le plus autobiographique, propose un angle d’attaque astucieux qui ouvre de nouvelles perspectives.

Au lieu d’entraver comme jadis son récit d’un surmoi théorique, Zlotowski en fait un atout narratif : les questions complexes auxquelles est soumise Rachel – horloge biologique, place dans une famille recomposée – dessinent au fur et à mesure un destin et font d’elle l’héroïne inoubliable d’un bouleversant mélodrame.

Un sujet rarement abordé au cinéma, traité avec une justesse lumineuse par Rebecca Zlotowski.

La réalisatrice évite deux écueils : la banalité d'un naturalisme dont on commence à avoir soupé et la démonstration en forme de manuel de développement personnel. Et signe un mélodrame bouleversant.