L'interprétation tout en nuances du héros, celle, magistrale, de Niels Arestrup, la réalisation éblouissante d'Audiard donnent à cette histoire une dimension épique.

Audiard tourne peu, il macère longuement dans ses projets jusqu'au dégoût, jusqu'à la transe. C'est sans doute ainsi qu'il fabrique l'énergie implacable qui fait sursauter chaque séquence de son film pendant deux heures trente.

Un des meilleurs films de prison. Un univers impitoyable d'où émerge un jeune acteur qui impose son incroyable présence à l'écran : Tahar Rahim.

C'est presque du Balzac, sa maîtrise séduit et subjugue. La forme et le fond s'épousent. A chaque instant, l'audace l'emporte