Les boules de Noël
- VF
Réalisé par Andrea Arnold
"Cow nous invite à porter un autre regard sur les vaches, à nous en rapprocher, à contempler leur beauté mais aussi la réalité de leur vie. Sans fard. Ceci est l’histoire d’une réalité, celle d’une vache laitière, et un hommage à l’immense service qu’elle nous rend. Quand je regarde Luma, notre vache, c’est notre monde que je vois à travers elle." Andrea Arnold. Cannes Première, Festival de Cannes 2021.
Andrea Arnold signe un documentaire aussi poétique qu'horrifiant, mêlant le beau à l'effroi.
II faut le dire, certaines images sont dures à voir. Mais la cinéaste ne retourne pas nos coeurs par plaisir sadique, plutôt pour chambouler nos représentations, voire carrément la hiérarchie entre les êtres vivants. Ni un documentaire animalier ni une vidéo de l'association L214 pour lancer l'alerte sur les conditions d'élevage, Cow ne ressemble qu'à une chose : un film d'Andrea Arnold. Un projet déroutant et une grande réussite.
Andrea Arnold nous embarque dans un diagnostic assez cru et distant sur notre rapport aux animaux et sur la dimension technologique et carnassière de l'élevage. Sans jouer les dénonciatrices, ni prendre part au récit, elle scrute un quotidien, un portrait d'une vache stakhanoviste, à la fois héroïque et victime d'un système dont on ressort ému.
Nulle trace de discours verbeux, le cinéma d'Andra Arnold (Fish Tank, American Honey...) - en docu comme en fiction - passe par les sensations qu'elle crée. Le résultat en impose.
Cow fiappe d’emblée par l’émotion particulière qui s’en dégage.
Le documentaire, filmé à hauteur d’animal, s’attache à suivre son héroïne à cornes au quotidien, en montrant toutes les souffrances qu’elle endure sur l’autel de la rentabilité. La mise en scène naturaliste ne cache rien de la cruauté, tout en gratifiant le spectateur d’images d’une beauté absolue. Une expérience à la fois captivante et révoltante.
Andrea Arnold saisit l'ordinaire carcéral et mécanisé jusqu'à l'absurde de l'élevage moderne. Beaucoup de noir et peu de vert dans ce tableau réaliste sans paroles, d'où sourd une atmosphère de tristesse et d'ennui.
En restant à hauteur d'animal, Andrea Arnold dévisage les humains avec sa caméra.
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